Toussaint – Pourquoi et comment prier pour les défunts ? Le purgatoire, qu’est-ce que c’est?

Pour aller plus loin :

“Donc en deux mots, le Purgatoire est aimable et consolant, il est un séjour béni et digne de toute notre sollicitude et de toute notre predilection en tant que les supplices qu’on y endure s’y exercent sur des âmes saintes et chéries de Dieu. – Le Purgatoire est un théâtre d’affliction et d’angoisses en tant que la justice de Dieu s’y dédommage de la part de sacrifice et d’amour que nous lui avons refusée ici-bas.(…)

Un jour, Notre Seigneur Jésus-Christ rencontra sur les bords de la piscine un homme malheureux. Cet homme avait le visage d’une pâleur de mort, ses yeux étaient caves et éteints, ses membres desséchés et raides ; il gisait paralyse, immobile, sur les bords de la piscine Probatique, foulé par les passants, exposé à toutes’les intempéries et à toutes les injures de l’air. – Cependant, cet homme était loin d’être atteint d’un mal incurable. Pour le guérir, il n’était pas besoin de consulter des médecins habiles, d’explorer les vallées et les montagnes pour y chercher des médicaments et des herbes rares et inconnues. Il suffisait de lui [p228] donner une légère impulsion et de le descendre dans la piscine, au moment où l’ange du Seigneur y descendait pour agiter les eaux. – Et cependant, dans une ville aussi populeuse que l’était la capitale de la Judée, au milieu de cette affluence de pèlerins qui accouraient pour les solennités de tous les points de l’univers, pas un parent, pas un ami pour lui rendre un service aussi facile. (…) Que cet infortuné paralytique nous représente, sous des traits saisissants, les âmes dont je vous retrace les plaintes ! Elles sont assises sur les bords de la piscine de ce sang qui a sauvé le monde : elles n’ont ni la puissance d’en recueillir les fruits, ni celle de s’en dispenser elles-mêmes les gouttes vivifiantes.. Et voilà peut-être des années qu’elles nous implorent en vain, et qu’elles sont torturées faute d’une main secourable” (Abbé Arminjon, 1881. Fin du monde présent et mystères de la vie future” – cité par Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus dans “Histoire d’une âme)