9. Le Notre Père : que ton règne vienne

Le pape François a commencé sa catéchèse en réfléchissant à la deuxième invocation du Notre Père, “Que ton règne vienne”. Selon le Pontife, ce désir “jaillissait du cœur même du Christ lorsqu’il a commencé à prêcher en Galilée”. « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » (Mc 1,15). Selon le Pape, « ces mots ne sont pas du tout une menace, au contraire, ils sont une annonce heureuse, un message de joie ».

« Avant le pape François, c’est une phrase que l’on retrouve dans les évangiles, prononcée par Jean-Baptiste, le Précurseur, celui qui annonce le Christ, qui vient nous apporter la bonne nouvelle. Par conséquent, nous ne devons pas comprendre cette phrase comme une menace, au contraire, elle apporte la vie, donne la vie éternelle. » Pour le Pontife, “Jésus est venu ; mais le monde est encore marqué par le péché, peuplé de tant de gens qui souffrent, de gens qui ne sont pas réconciliés et ne pardonnent pas, de guerres et de nombreuses formes d’exploitation. Pensons, par exemple, à la traite des enfants. Tous ces faits – a poursuivi le Saint-Père – sont la preuve que la victoire du Christ n’est pas encore complètement réalisée : de nombreux hommes et femmes vivent encore avec le cœur fermé. C’est surtout dans ces situations que la deuxième invocation du Notre Père apparaît sur les lèvres des chrétiens : “Que ton règne vienne.

« Nous devons nous rappeler que ce royaume est le royaume de Dieu, celui qui est venu l’apporter était le Christ lui-même. Mais dans l’histoire d’Israël, il y a eu un libérateur, Moïse, envoyé par Dieu pour libérer le peuple opprimé de l’esclavage, pour le conduire vers la Terre promise. Jésus est aussi venu pour nous libérer, parfois il peut s’agir d’une “libération sociale”, mais la véritable libération que le Christ nous apporte est la vie et la vie éternelle. » « Nous nous demandons parfois comment se fait-il que ce Royaume se réalise si lentement », demande le Saint-Père. Qui continue ensuite : « Jésus aime parler de sa victoire avec le langage des paraboles. Par exemple, il dit que le Royaume de Dieu est semblable à un champ dans lequel le bon blé et l’ivraie poussent ensemble : la pire erreur serait de vouloir intervenir immédiatement en déracinant du monde ce qui semble être des mauvaises herbes. Dieu n’est pas comme nous ; Dieu est patient. Ce n’est pas par la violence que le Royaume s’établit dans le monde : son style de propagation est la douceur. »

« Cette phrase du Pape François est basée sur la vie et le comportement du Christ lui-même. Dans l’Evangile de Matthieu, chapitre 26, verset 53, il est dit que lorsque Jésus est à Gethsémani, où il sera bientôt arrêté, et que Pierre le défend avec une épée, nous voyons que Jésus dit : plus de violence ! Si je le voulais, je me tournerais vers mon Père céleste et Il enverrait les anges, les archanges. Nous voyons aussi que dans l’Evangile de Jean, Jésus mentionne dans sa conversation avec Pilate ce royaume, il dit avoir des serviteurs dans ce royaume. Cela signifie que ce n’est pas par la violence, comme le Christ lui-même l’a dit à Pierre, mais par la douceur, que la promesse peut être accomplie. » Le pape François conclut sa catéchèse par la réflexion suivante : « Que ton règne vienne, c’est comme si tu disais “Viens, Seigneur Jésus”. Et Jésus dit : “Je viens bientôt.” Amen. Et Jésus vient, à sa façon, mais tous les jours. Nous avons confiance en cela. Et lorsque nous prions le “Notre Père”, nous disons toujours “Que ton règne vienne”, pour entendre dans nos cœurs “Oui, oui, je viens, et je viens vite”. »                                                                                                                                                                                       P. TIAGO RANGEL CARDOSO, nds – Etudiant en master de judaïsme – Université hébraïque

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