Vers l’alliance
Jn 2, 1-11
Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
“L’alliance que le couple est appelé à refléter n’est pas un serment léger emporté par le vent des sentiments fragiles. « Un mariage ne se contracte pas. Il se danse » (Christiane Singer). L’alliance est un ballet, c’est le mouvement de la rencontre, où l’on invite l’autre à suivre nos pas et où l’on s’abandonne aux siens, créant et recréant au gré des notes une chorégraphie indicible (…) Je crois que si Jésus manifeste son premier signe à l’occasion de noces c’est parce qu’il vient rencontrer notre désir. Il le connaît intimement. Il connaît notre soif de vivre, notre soif d’ivresse, de joie, notre soif que le vin coule à flot, que la fête dure, que la promesse soit éternelle. Il sait que nous ne rêvons pas de contrats, de règles ni de morale, mais d’amour, de rencontre, de mystère, de fièvre et de douceur. Nous avons soif de vivre, d’une vie en abondance, d’une mesure pleine et débordante. Notre âme soupire après ce qui dure”. (extraits de DE SAINT LAGER Claire, Comme des Colonnes sculptées, Emmanuel, 2020
Afin de vivre pleinement l’alliance avec l’homme, il s’agit de le vivre déjà intérieurement, plus je serai unie à Dieu, plus j’accepterai son regard d’amour sur moi, pleinement telle que je suis, en écoutant sa voix qui me murmure “tu me suffis, je t’aime telle que tu es”, plus je serai capable d’aimer celui/ceux que le Seigneur met à mon côté. Je peux déposer à Marie tout ce qui fait obstable en moi à recevoir l’amour et me laisser aimer, je lui demande de m’aider à me laisser transformer, à changer de regard sur moi et sur l’autre.
Présentation de Claire